Après trois années de rencontres avec les plantes qui fleurissent dans le Val d'Anniviers, il y en a plus de quatre cent dans ce blog, et d'autres encore à découvrir, j'ai envie d'aller un peu plus loin, en revenant sur un article de novembre 2010 sic concernant les plantes utilisées par les habitants de la vallée en tant que plantes médicinales, vétérinaires ou culinaires et de présenter leur utilisation autrefois et aujourd'hui.
Je retiendrai deux livres comme ouvrages de référence, de précieux témoins du patrimoine.
Plantes et savoir ancestral - Val d'Anniviers - de Josette Ganioz-Zufferey sic Des recettes écrites par sa grand-mère et sa mère et retrouvées dans de vieux cartons, complétées par ses propres souvenirs et un cours de phytothérapie.
Le deuxième livre est un inventaire et une description ethnobotanique des plantes sauvages utilisées en médecine humaine et vétérinaire, ainsi qu'en cuisine. Une recherche réalisée par Sabine Brüschweiler et qui a pour titre:
Plantes et savoirs des Alpes, l'exemple du Val d'Anniviers. sic
Une première plante, que l'on rencontre en ce moment dans des endroits humides, au bord des chemins.
C'est le Tussilago farfara dit Tussillage, Pas d'âne ou Taconnet en patois (takònètt)
De la famille des Astéracées
Les feuilles arrondies en coeur, grises dessous, apparaissent en général après la floraison.
La fleur a des propriétés expectorantes, émollientes (qui adoucit les inflammations, relache les tissus enflammés) antispasmodiques. Elle est utilisée par exemple, en mélange, dans une tisane pectorale, avec la primevère, le serpolet, la pensée sauvage, la fleur de sureau noir et le bourgeon de sapin.
Les feuilles peuvent se cuisiner !
Une recette de Josette: la potée aux feuilles de tussillage.
Cuire 10 feuilles de tussilage pendant 20 mn. égoutter et couper grossièrement, faire revenir dans une poêle avec lardons, ail et oignons, ajouter de la viande hachée et bien griller. Ajouter des pommes de terre coupées en deux, mouiller avec du vin blanc et du bouillon. En fin de cuisson ajouter de la crème et du fromage.
Autrefois les gens employaient les grandes feuilles pour emballer le beurre qui se gardait ainsi au frais.
Les feurs de tussilage ne devraient pas être utilisées régulièrement. En effet elles contiennent des alcaloïdes pyrroliziniques qui sont hépatotoxiques.