On la rencontre en ce moment dans les sous bois, le long des chemins. Entre 5 et 15 cm, elles est blanche, le plus souvent sans feuilles car elles apparaissent plus tard. Elle peut avoir entre six et dix pétales ou plus. Les feuilles forment trois lobes et sont persistantes. Elle fait partie des Renonculacées et est toxique.
Dans la vallée, elle est le plus souvent blanche, parfois bleue et rose. Dans la documentation à ma disposition, elle est bleue parfois rose ou blanche.
Sur la route des Bolinziers la Véronique à feuilles de lierre recouvre les talus. Ses fleurs sont très petites, donc pas facile à découvrir. La Véronique de Perse est plus rare mais plus visible avec des fleurs plus grandes
L'Arnica possède deux modes de reproduction : d'une part la multiplication végétative (asexuée), et d’autre part la reproduction sexuée. La première se fait grâce à l’appareil végétatif souterrain. Au printemps, à partir d’un bourgeon axillaire se trouvant sur le rhizome naît une pousse aérienne qui se dirige vers la surface. La première année, seule la rosette de feuille se forme au ras du sol. Durant l’hiver qui s’ensuit, la plante reste en dormance en subissant une vernalisation (traitement par le froid qui lui permettra de fleurir l’année suivante). Au printemps suivant, la deuxième année donc, s’élève une tige simple ou peu ramifiée au bout de laquelle fleurit un capitule à la fin du printemps ou en été. La reproduction sexuée est quant à elle beaucoup plus complexe : à l'approche de l’été, les rosettes âgées de deux ans émettent une pousse florifère, tandis que celles âgées d'un an restent groupées en touffes, retenant leur croissance pour s'adonner à la photosynthèse, ainsi qu'à l'alimentation indirecte des plants plus âgés qui préparent la multiplication sexuée. En plein été, lorsque les capitules sont pleinement épanouis, les insectes qui viennent butiner le nectar font leur travail de pollinisation (Arnica est une espèce entomophile). Ils transportent les grains de pollen (éléments reproducteurs mâles) d’une fleur à une autre. Pour empêcher une auto-pollinisation (fécondation d’une fleur par ses propres grains de pollen), les étamines mâles et les stigmates femelles apparaissent décalées dans le temps. Lors de la fécondation (qui est dite « double ») il y a formation d’une graine composée d’un embryon et d’un albumen (tissu de réserve qui servira à nourrir la graine au tout début de son développement). L’ovaire devient un fruit (akène) contenant une graine. Après la période de pollinisation, les capitules floraux fanent et les fruits surmontés d’un pappus sont emportés et disséminés par le vent (anémochorie). Les graines sont ainsi transportées plus ou moins loin de la plante mère et tombent sur le sol. Elles resteront en dormance tout l’hiver jusqu’au printemps suivant. (Parfois il arrive que la graine germe dès la fin de l’été et forme sa rosette basale avant l’hier). Au printemps suivant, la graine se met à germer. L’embryon devenu une minuscule plantule composée d’une radicule, une gemmule, une tigelle et de deux cotylédons (feuilles primordiales) puise l’énergie nécessaire à son développement dans le tissu de réserve de la graine (l’albumen). On obtient une rosette de feuilles basilaires. Ce ne sera que l’année suivante que se développeront la tige et le capitule dont les fleurs seront fécondées à leur tour.
Tiré de la thèse de Laure Eymard. Arnica montana : de nos grand-mères à nos comptoirs . Sciences pharmaceutiques. 2017. ffdumas-01532202f
Si les plantes sont réceptives aux sons, elles sont aussi capables d'en produire! Mais comment les écouter? Des chercheurs ont découvert qu'il suffit de placerun capteur sur elles et de le relier à un boîtier transcodeur. Ce boîtier capte les oscillations et les vibrations électriques des plantes qui sont ensuite transcodées en notes de musique.
On peut, par exemple, placer un capteur sur la racine d'un géranium, et un autre sur une feuille. La différence de polarité électrique entre la feuille et la racine va être captée, ce qui va créer une ondulation qui va ensuite être transcodée en son. On associe alors à cette partition végétale des instruments sur un synthétiseur, un ordinateur ou un smartphone.
Haut. 5-20 cm. Tige rameuse, anguleuse. Tige feuillée. Corolle à 4 lobes ou plus, lilas à violet, gorge à poils longs. de 600 à 2900 m. Pâturages, alpages.
C'est à Chandolin, entre le Tzapé 2470 et l'Alpage, vers la digue le protection que j'ai rencontré cette Centaurée dont les capitules n'ont pas encore fleuri. Mais avec ces feuilles aranéeuses elle me fait penser à la Centaurée des montagnes
Il y a longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de l'observer. Elle est très discrète, 5 à 15 cm. Elle a cinq fleurs vert-jaunâtre. La corolle du sommet a 4 lobes, les 4 latérales en ont 5. Elle est en fleur en ce moment le long du Bisse de St Jean.
On la nomme aussi Moscatelline. Elle fait partie de la famille des Adoxacées.
En hiver lorsque la nature se repose, il y a un monde fascinant à découvrir.
Evernia prunasti, Letheria volpina, Usnea hirta . Ces Lichens ne sont pas des plantes mais une symbiose entre un champignon et une algue. On peut les observer sur les pierres, les arbres. Ils sont un bon témoin de la qualité de l'air.
Les plantes sont-elles des êtres intelligents. Peuvent-elles résoudre des problèmes ? Communiquent-elles entre elles, le milieu environnant, avec les insectes et les animaux supérieurs?
Des questions qui se sont imposées au fil de mes rencontres et qui font l'objet d'études depuis des siècles.
A des époques différentes, des philosophes et des scientifiques (de Platon à Démocrite, de Linné à Darwin, parmi d’autres) ont repris à leur compte la conviction que les plantes seraient dotées de facultés bien plus sophistiquées que celles communément observable. Aujourd’hui, cinquante ans de découvertes ont enfin fait la lumière sur le sujet et c'est dans le livre de Stefano Mancuso, biologiste, et Alessandra Viola journaliste de vulgarisation scientifique, L'intelligence des plantes, que j'ai trouvé des réponses.
A la différence des animaux, les plantes sont des êtres sédentaires dont la quasi-totalité vit enracinées dans le sol. Elles ont évoluées de manière à se nourrir, se reproduire et se défendre autrement que les animaux. Elles n’ont pas d’organes individualisés comme un cerveau, un cœur, de poumons, l’estomac, car leur lésion ou leur ablation par un herbivore compromettrait la survie de la totalité de l’organisme. Aucune de leurs parties n’est irremplaçable. Leur structure est constituée de modules répétés interactifs capables, à certaines conditions, d’assurer à eux seuls leur propre survie. Toutes ces caractéristiques les distinguent des animaux et les rendent plutôt semblables à une colonie qu’à un individu.
Pour les plantes, les fonctions ne sont pas liées aux organes. Elles respirent sans poumons, se nourrissent sans bouche et sans estomac, se tiennent debout sans squelette et peuvent prendre des décisions sans cerveau. C’est grâce à cette physiologie particulière qu’un arrachage même massif ne compromet pas leur survie. Elles peuvent perdre 90% de leur organisme et repousser en toute normalité. Lorsqu’une plante subit une mutilation elle en tire même parfois des avantages comme l’effet revigorant de l’élagage.
Sans yeux, sans nez, sans oreilles, comment imaginer qu’elles possèdent la vue, l’odorat, l’ouïe et même le gout et le toucher. Sur une plante, toutes ses facultés sont présentes à peu près partout de sorte que presque aucune de ses parties ne lui est indispensable.
La vue : les plantes intercepte la lumière, l’utilise, en reconnaissent la quantité, la qualité. La lumière est la source principale de leur consommation énergétique fondée sur la photosynthèse. Son organisme contient une série de molécules chimiques qui servent de photorécepteurs et absorbent les longueurs d’onde du rouge, de l’infrarouge, du bleu et de l’ultraviolet.
L’odorat : La sensibilité aux odeurs est uniformément répartie. Des racines aux feuilles, les plantes possèdent des milliards de cellules à la surface desquelles on trouve des récepteurs de substances volatiles en mesure de déclencher une série de signaux qui communiquent l’information au reste de l’organisme. Toutes les odeurs exhalées par les végétaux, romarin, basilic, sauge, équivalent à des messages précis, ce sont les mots des plantes.
Le goût : En percevant les minuscules variations chimiques dans le sol, les racines goûtent le sol pour chercher des aliments comme les nitrates, les phosphates ou le potassium. Elles produisent un nombre plus élevé de racines là où la concentration de ces aliments est la plus forte.
Le toucher : L’observation de cette faculté est facile à observer avec les espèces grimpantes et celles qui ont des vrilles. Lorsqu’elles touchent un objet, elles se recroquevillent de manière à l’envelopper. L’organe appelé apex racinaire situé à l’extrémité des racines, touche l’obstacle pour comprendre de quoi il est fait, pour agir en conséquence et le contourner.
L’ouïe : Les plantes ne sont pas seules à ne pas avoir d’oreilles, les serpents, les vers, les taupes également. Comme eux, les plantes utilisent les vibrations sonores grâce à des canaux mécano sensibles. Les racines perçoivent une gamme de vibrations sonores plus importantes que la partie exposée à l’air et leur croissance directionnelle peut être influencée par les sensations éprouvées. Capables de capter des sons et de reconnaitre leur fréquence, les racines décident ensuite de se rapprocher ou de s’éloigner de leur source. Les racines émettent aussi des sons ressemblent à des clics. Ils résultent probablement de la rupture en cours de croissance, de leurs parois cellulaires formées de cellulose mais les chercheurs n'ont pas encore trouvé à quoi ils servent.
Les plantes possèdent bien d’autres capacités. Elles peuvent percevoir la pesanteur et les champs électromagnétiques qui influence leur croissance, elles reconnaissent et mesurent les éléments chimiques contenus dans l’air ou le sol, elles peuvent déterminer le taux d’humidité d’un terrain et localiser des sources d’eau, même éloignées. Certaines de ces capacités se trouvent dans les racines, d’autres sont dispersées sur l’ensemble de leur organisme. Pour véhiculer des informations d’un bout à l’autre de son corps, un végétal ne se contente pas que de signaux électriques, il recourt aussi à des signaux hydrauliques et chimiques.
Communication : Les plantes communiquent entre elles à travers un langage formé de milliers de molécules chimiques libérées dans l’air ou dans l’eau. Au cours de multiples interactions qui interviennent à plusieurs niveaux entre les plantes, certaines manifestent un esprit de compétition, d’autres de l’agressivité ou de la coopération. Le principal objectif dans la vie est de défendre son patrimoine génétique. La communication entre elles, par les racines obéirait à un objectif précis, distinguer les parents des étrangers, les amis des ennemis. Un des moments ou certaines plantes ont le plus besoin de communiquer, surtout avec les animaux, est celui de la pollinisation. Si l’on aborde la question du point de vue de la plante, la fidélité de l’animal est d’une importance vitale. C’est par le nectar que certaines plantes fidélisent le butinage de tel ou tel animal, alors que d’autres utilise le camouflage, le mimétisme, le piège, le vent….
Le sommeil : les premières observations sur les mouvements rythmiques des végétaux remontent à l’Antiquité grecque. Depuis, les observations ont montré que la nuit, certaines plantes choisissent une position différente selon leur espèce. Certaines redressent leurs feuilles vers le sommet, d’autres les fléchissent vers le bas, ou les regroupe autour des fleurs. On sait aujourd'hui que même les insectes dorment, alors force est d'admettre que le sommeil figure parmi les composantes essentielles de la vie.
Nous sommes liés aux plantes par une relation de dépendance totale . Si les plantes disparaissaient de notre planète, la survie de toutes les formes animales de vie « supérieures » ne dépasserait guère quelques mois. Si au contraire c’était nous qui devions disparaitre, les plantes reprendraient le contrôle de toute la planète. Elles occupent déjà 99% de la biomasse, c’est-à-dire de la masse totale du monde vivant.
En 2008, la Commission fédérale d’éthique pour la biotechnologie dans le domaine non humain instituée par le Conseil fédéral a publié un document intitulé La dignité de la créature dans le règne végétal – La question du respect des plantes au nom de leur valeur morale.
Voilà une occasion de regarder notre environnement avec un nouveau regard.
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J'aime marcher, et au cours de mes balades, en regardant la richesse de la flore,j'ai eu envie de mieux connaitre les fleurs.J'ai commencé par les observer avant de chercher leur nom dans les livres mais ce n'est pas facile de se souvenir de certains détails alors j'ai utilisé la photographie. Après une année, j'ai envie de partager et de faire découvrir au fil des semaines, des mois, des saisons, les richesses de la flore du Val d'Anniviers, de Sierre au Grand-Mountet.
Christine